Ewen Chardronnet on Thu, 23 Mar 2006 14:15:58 +0100 (CET) |
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Washington - D'un coin reculé du Mali, l'imam Almamy Korobara s'adresse à des millions de musulmans et de chefs religieux du monde entier, au moyen du réseau d'ordinateurs que constitue l'internet et grâce à un appui technique gracieusement fourni par le gouvernement des États-Unis.
Almamy Korobara est l'imam de la Grande Mosquée de Djenné, l'une des plus anciennes villes d'Afrique. Sa réputation d'important chef religieux et spirituel s'étend maintenant dans le monde entier, depuis que l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) l'a doté d'un ordinateur et d'un an d'accès à l'internet.
D'après un document fourni par l'USAID, cet imam, qui est « l'un des plus importants musulmans de l'une des plus importantes villes islamiques de l'Afrique », peut maintenant dialoguer avec des chefs religieux qui se trouvent non seulement en Afrique, mais aussi dans le reste du monde.
Il était tout naturel que cet imam malien se serve de l'internet, car il appuie avec enthousiasme les programmes que le gouvernement américain finance en vue de favoriser le développement au Mali, en partie au moyen de technologies novatrices visant à relier l'Afrique subsaharienne aux infrastructures mondiales d'information comme l'internet.
L'USAID explique que l'imam a collaboré étroitement avec deux ambassadeurs américains, « en encourageant l'utilisation des nouvelles technologies pour combler les lacunes de Djenné en matière d'information », et mérite tout à fait son nouveau surnom d'« imam branché » du Mali.
Il a par exemple soutenu la création d'une radio communautaire locale et d'un centre d'apprentissage à Djenné-Jeno et se sert de son ordinateur pour mettre en valeur le passé historique et culturel de Djenné, qui remonte à l'an 250 av. J.-C.
L'USAID rapporte que, après avoir appris à se servir de son ordinateur et à accéder à l'internet, l'imam Korobara a déclaré : « Je pensais auparavant que l'internet était réservé aux gens qui travaillent dans des bureaux, mais je me rends compte maintenant que c'est également utile pour les chefs religieux et leurs communautés. Je peux trouver des informations sur les prières du vendredi et je peux aider d'autres personnes à comprendre ce qui se passe dans le monde. »
Des milliers d'Africains sont parvenus au même constat après avoir bénéficié de l'Initiative Leland de l'USAID, qui s'emploie depuis dix ans à relier 20 pays africains à l'internet.
- Le programme Leland met les bienfaits de l'internet à la portée de l'Afrique
Ce programme, qui porte le nom du député américain Mickey Leland (démocrate du Texas), tué dans un accident d'avion en 1989 lors d'une mission humanitaire en Éthiopie, est doté d'un budget de plusieurs millions de dollars et vise à faire bénéficier l'Afrique subsaharienne des bienfaits de la révolution mondiale de l'information.
D'après le site Web de l'initiative Leland de l'USAID, « l'Afrique doit pouvoir accéder aux puissants moyens d'information et de communication de l'internet pour obtenir les ressources et l'efficacité indispensables au développement durable ».
L'internet est un outil utile, car il s'agit d'un « moyen peu coûteux de rendre l'information plus accessible, transférable et maniable ; la facilité d'accès à l'information devient le catalyseur qui transforme des structures économiques et sociales du monde entier et favorise un développement durable rapide ».
Lorsqu'un pays africain s'intéresse à l'initiative, les responsables du programme analysent sa politique des télécommunications afin de déterminer si des fournisseurs commerciaux d'accès à l'internet (FAI) existent déjà dans le pays en question et si, le cas contraire, le contexte est favorable à leur création.
L'Initiative Leland facilite ensuite l'établissement des FAI, dont l'objectif est de fournir à un prix abordable un accès rapide à l'internet, ce qui permettra aux utilisateurs de consulter des milliards d'informations provenant d'universités, de bibliothèques et d'innombrables bases de données du monde entier.
Bien que l'Initiative ne fournisse pas d'ordinateurs ou de matériel de communication aux fournisseurs d'accès, elle s'emploie, en coopération avec les responsables du pays bénéficiaire et du secteur privé, « à promouvoir une politique favorable à l'internet axée sur des stratégies tarifaires abordables fondées sur les coûts, un accès ouvert à tous aux informations diffusées sur l'internet et la vente au détail de services de FAI par le secteur privé ».
Au Mali, cette initiative a contribué à la mise en service d'un point d'accès à l'internet, auquel ont été reliés cinq FAI commerciaux. L'USAID s'est également employée, en collaboration avec des partenaires, à former des utilisateurs qui pourront, à leur tour, aider d'autres personnes à se familiariser avec l'internet.
Dans l'ensemble de l'Afrique, l'Initiative Leland « collaborera avec l'USAID et ses partenaires en vue de constituer une base d'individus et d'institutions compétents et dynamiques, capables de mettre les puissants outils de l'iInternet au service du développement durable », conclut l'USAID.
(Les articles du «Washington File» sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/) NNNN
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