liz@no-log.org on Sun, 29 Feb 2004 20:28:25 +0100 (CET) |
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[nettime-fr] Micro-politiques en réseau |
Micro-politiques en réseau Dimanche 7 mars, 14h30 à Ecobox Les multiples initiatives et pratiques micro-politiques locales émergentes en réponse à l'éclatement des réseaux traditionnels portent des nouveaux modes de faire, d'appropriation et d'inscription politique et économique. Elles proposent une reconceptualisation et une réinvention des possibles collectifs, décentralisés, construits sur le quotidien, et où s'expérimentent la démocratie directe et le partage des responsabilités. Loin des logiques hiérarchiques et des catégories universalistes, ces micro-politiques tissent des réseaux de sens et d'engagement qui reconfigurent la société et produisent des savoirs et des pratiques, des potentiels nouveaux. Quels sont les enjeux de cette reconfiguration face aux durcissements sécuritaires, aux systèmes de censure et de déligitimation ? Si le bombardement informationnel et la distribution culturelle globale égalent la méconnaissance réelle et l'éloignement des processus de décision politiques, comment ces micro-réseaux affectifs et contextuels peuvent-ils reconstruire des moyens d'appropriation effectifs à la disposition de tous ? Quelles modalités et quels outils théoriques et pratiques supportent la violence réactionnaire, et permettent de résister ? Les règles de vie en société de plus en plus uniformes et autoritaires impliquent la soumission l'asservissement de milliards de personnes, réduisant d'autant les possibles imaginables. Comment échapper à la conformation de l'humain, quand la standardisation comportementale met en péril la capacité d'imagination de chacun, dont dépend la possibilité d'expérimentation des alternatives ? Discussion avec Miguel Benasayag, Ecobox/Atelier d'Architecture Autogérée, le laboratoire AGGLO, le Collège Invisible. Ecobox, 22 Quater rue Pajol, 75018 Paris - Métro La Chapelle ou Max Dormoy ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Extrait du Manifeste du Réseau de Résistance Alternative, Buenos Aires, 1999 http://1libertaire.free.fr/manifest.html 8.Résistance et contre-culture Résister c'est créer et développer des contre-pouvoirs et des contre-cultures. La création artistique n'est pas un luxe des hommes, c'est une nécessité vitale de laquelle pourtant la grande majorité se trouve privée. Dans la société de la tristesse, l'art a été séparé de la vie et même, l'art est de plus en plus séparé de l'art lui-même possédé, gangrené qu'il est par les valeurs marchandes. C'est pour cela que les artistes comprennent, peut-être mieux que beaucoup, que résister c'est créer. C'est donc à eux aussi que nous nous adressons pour que la création dépasse la tristesse, c'est-à-dire la séparation, pour que la création puisse se libérer de la logique de l'argent et qu'elle retrouve sa place au coeur de la vie. 17. Résister c'est construire des pratiques Résister ce n'est pas, dès lors, avoir des opinions. Dans notre monde, contrairement à ce que l'on peut croire, il n'y a pas de "pensée unique", il y a quantités d'idées différentes. Mais des opinions différentes n'impliquent pas des pratiques réellement alternatives et de ce fait ces opinions ne sont que des opinions sous l'empire de la pensée unique, c'est-à-dire de la pratique unique. Il faut en finir avec ce mécanisme de la tristesse qui fait que nous avons des opinions différentes et une pratique unique. Rompre avec la société du spectacle signifie ne plus être spectateur de sa propre vie, spectateurs du monde. Attaquer le monde virtuel, ce monde qui a besoin, pour nous discipliner, pour nous sérialiser que nous soyons tous à la même heure devant notre poste de télévision, cela ne revient pas à dire comment le monde, l'économie, l'éducation, doit être de manière abstraite. Résister c'est construire des millions de pratiques, de noyaux de résistance qui ne se laissent pas piéger par ce que le monde virtuel appelle "le sérieux". Etre réellement sérieux ce n'est pas penser la globalité et constater notre impuissance. Etre sérieux implique de construire, ici et maintenant, les réseaux et liens de résistance qui libèrent la vie de ce monde de mort. La tristesse est profondément réactionnaire. Elle nous rend impuissants. La libération, finalement, est aussi libération des commissaires politiques, de tous ces tristes et aigres maîtres libérateurs. C'est pour cela que résister passe aussi par la création de réseaux qui nous sortent de cet isolement. Le pouvoir nous souhaite isolés et tristes, sachons être joyeux et solidaires. C'est en ce sens que nous ne reconnaissons pas l'engagement comme un choix individuel. Nous avons tous un degré déterminé d'engagement. Il n'y a pas de "non militants" ou d'"indépendants". Nous sommes tous liés. La question est de savoir d'une part, à quel degré, et d'autre part, de quelle côté de la lutte on est engagé. 18. Résister c'est créer des liens Il est indispensable de réfléchir sur nos pratiques, les penser, les rendre visibles, intelligibles, compréhensibles. Pouvoir conceptualiser ce que nous faisons constitue une part de la légitimité de nos constructions et participe de la socialisation des savoirs entre les uns et les autres : être nous-mêmes lecteurs, penseurs et théoriciens de nos pratiques, être capables d'apprécier la valeur de notre travail pour éviter qu'on nous appauvrisse par des lectures normalisatrices. < n e t t i m e - f r > Liste francophone de politique, art et culture liés au Net Annonces et filtrage collectif de textes. <> Informations sur la liste : http://nettime.samizdat.net <> Archive complèves de la listes : http://amsterdam.nettime.org <> Votre abonnement : http://listes.samizdat.net/wws/info/nettime-fr <> Contact humain : nettime-fr-owner@samizdat.net