nicolas maleve on Sat, 10 Jan 2004 16:05:47 +0100 (CET)


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[nettime-fr] accès à l’information scientifique


un exemple de la nécessité grandissante  de licences ouvertes dans
d'autres champs que celui de l'informatique(voir le modèle de la Public
Library Of Science:http://www.plos.org/journals/license.html)


Sur: http://www.bib.ulb.ac.be/BIB/supelsevier.htm

Message à la communauté universitaire

L’accès à l’information scientifique menacé : les universités réagissent
fermement


Lors de sa réunion du 2 décembre 2003, le CReF (Conseil des Recteurs des
Universités francophones de Belgique) a constaté que les négociations
menées avec l’éditeur de périodiques scientifiques Reed Elsevier pour la
poursuite du contrat ScienceDirect étaient dans l’impasse.

Constat

Comme beaucoup d’autres grands éditeurs commerciaux, Elsevier offre
depuis quelques années des souscriptions globales aux journaux
scientifiques via la plate-forme ScienceDirect qui compte aujourd’hui
1.700 titres. En 2001, les neuf universités de la Communauté française
de Belgique avaient conclu un accord de trois ans pour l’accès aux 1.200
périodiques disponibles à ce moment dans ScienceDirect accroissant ainsi
de manière sensible l’accès de leurs chercheurs à ces informations.
L’accord, qui exclut la possibilité d’annulations de souscription,
consolidait les parts de marché de Reed Elsevier en Belgique, tout en
ralentissant l’inflation du coût de l’information scientifique, qui
avait atteint et même dépassé les 10 % par an dans les deux dernières
décennies, chez les grands éditeurs commerciaux.

Un modèle commercial de plus en plus lourd pour les universités et les
chercheurs

Malgré un accroissement du marché aux périodiques des éditeurs Academic
Press et Harcourt Health Science, rachetés par Reed Elsevier, le nouveau
modèle commercial proposé pour 2004 par l’éditeur néerlandais réduirait
des deux tiers environ les titres accessibles tout en impliquant une
inflation des coûts (24 % en trois ans) bien supérieure à l’évolution
des prix et du PIB en Europe ! De telles conditions entraîneraient de
nouveaux sacrifices financiers pour les universités, au détriment
d’autres activités comme l’enseignement et la recherche (en 2006, le
surcoût récurrent représenterait pour nos universités l’équivalent du
traitement annuel de huit jeunes chercheurs !), et conduiraient, en cas
d’acceptation, à de nouvelles annulations d’abonnements à des titres de
valeur publiés par d’autres éditeurs.

Si les négociations échouent …

Le CReF a proposé à Reed Elsevier de poursuivre les négociations pour
tenter de dégager, d’ici le 31 décembre 2003, les bases d’une solution
mutuellement acceptable pour l’accès à ScienceDirect durant l’année
2004. En cas d’échec, les nouveaux contenus ajoutés à ScienceDirect ne
seraient plus accessibles à partir du 1er janvier 2004. Dans ce cas, les
universités belges francophones envisagent la suppression de plusieurs
centaines de titres publiés par l’éditeur néerlandais, dont la part de
marché pourrait être ainsi fortement réduite au profit d’autres acteurs
de l’édition scientifique. Un accès aux archives pour les articles
publiés entre 2001 et 2003 serait mis en place par les universités.

Les préoccupations exprimées par le CReF à l’égard du nouveau modèle
commercial de Reed Elsevier sont largement partagées par les universités
et des consortiums de bibliothèques en Europe et dans le monde.

Une des universités américaines les plus prestigieuses, Cornell
University (Ithaca, New York) a décidé d’interrompre sa souscription à
ScienceDirect et annoncé sa décision de supprimer plusieurs centaines
d'abonnements à des titres publiés par Elsevier à partir de janvier 2004
(http://www.library.cornell.edu/scholarlycomm/elsevier.html). D’après
Duane Webster, directeur de l’Association of Research Libraries à
Washington, d’autres universités américaines importantes (Harvard
University et The University of California, notamment) sont sur le point
d’adopter des mesures analogues (voir: Nature, vol. 426, 20 novembre
2003, p. 217). D'autres sources indiquent que de très nombreux clients
de Reed Elsevier, à l’instar des universités belges francophones,
n’auraient pas encore renouvelé à l’heure actuelle leurs souscriptions
pour 2004, alors que ces renouvellements sont en général opérés en
septembre et en octobre.

Pour mieux comprendre les problèmes fondamentaux relatifs à la crise de
la communication savante, nous vous envoyons à la page de l'Université
de Cornell : "Six Key Issues about the Crisis in Scholarly Communication".

Pierre de Maret,
Recteur de l'Université Libre de Bruxelles.
Président du CReF.

Jean-Pierre Devroey,
Directeur des bibliothèques de l'Université Libre de Bruxelles.
Président du CA de la Bibliothèque Interuniversitaire de la Communauté
française de Belgique (BICfB).

Pour toute information concernant cette situation, veuillez contacter
les Bibliothèques à l'adresse e-journals@ulb.ac.be

Une mise à jour de cette page sera effectuée dès que de nouvelles
informations nous parviendront.

--------------------------------------------------------------------------------
http://www.library.cornell.edu/scholarlycomm/issues.html

Six Key Issues about the Crisis in Scholarly Communications

1. The current method of scholarly information exchange is not
sustainable, in that the costs of published scholarship far exceed
average increases in library budgets.

2. This has been a problem for decades, during which libraries have been
able to achieve only limited solutions. More recently, some libraries,
including Cornell, have been looking into the possibility of assuming
some publishing responsibilities themselves, in order to circumvent or
compete with expensive publishers.

3. This is not a serials crisis, but rather a broader crisis in
scholarly communications—although it is true that the greatest and most
significant pressure is in the area of scientific serials. Commercial
publishers charge much higher prices than not-for-profit publishers,
although some scholarly societies are also charging very high prices
that are rapidly escalating.

4. The problem cannot be solved only by increasing library budgets.
Library acquisitions budgets have generally increased above inflation.
Mann Library expenditures on serials have increased in the past fifteen
years by more than 200% (in part by purchasing fewer monographs). During
that time, the number of scholarly journals has probably at least
doubled—and yet Mann now subscribes to 18% fewer serials than it did
fifteen years ago.

5. Some publishers are using the need and demand for electronic access
to their publications as a way to increase still further their control
and prices.

6. The core of the crisis is neither economic nor technical, but rather
cultural: it is driven primarily by the publishing conventions of the
academy.

Ross Atkinson
Cornell University Library









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